Édition du lundi 22 mai 2017
Pas de ministère de la Fonction publique : « Il faut corriger cela », affirme Philippe Laurent
La suppression du ministère de la Fonction publique « est une erreur » qu’il faut « corriger », a estimé vendredi le président du conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) Philippe Laurent.
« C’est, sinon une faute, au moins une erreur. Rattacher la fonction publique aux comptes publics, ça veut dire que l’on considère les 5,4 millions de fonctionnaires comme une dépense. Il faut corriger cela, ça peut être corrigé », a déclaré à l’AFP Philippe Laurent, maire de Sceaux et secrétaire général de l’AMF.
« Ça aurait été faire preuve d’un vrai réformisme que de la rattacher au ministère du Travail parce qu’on a, dans la fonction publique, de vrais sujets en matière de dialogue social, de management, d’organisation, qui sont au moins aussi importants que les questions du statut », a-t-il ajouté.
Philippe Laurent estime à cet égard que Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics qui pilotera les comptes publics (budget) et sociaux (comptes de la Sécurité sociale) ainsi que la fonction publique et la réforme de l’État, « ne pourra pas » être « l’interlocuteur politique » dont ont besoin les fonctionnaires, en raison de l’étendue de ses prérogatives.
« Cher Philippe Laurent, je suis toujours disponible pour la fonction publique. Rendez-vous au ministère en début de semaine ? », a répondu vendredi soir le ministre sur Twitter.
Pour le président du CSFPT, supprimer 120 000 postes de fonctionnaires dont 70 000 dans la fonction publique territoriale, comme le souhaite Emmanuel Macron, « n’est pas (non plus) la bonne démarche ». « C’est une contrainte qu’on fixe, ce n’est pas une démarche politique », dit-il.
S’il n’est pas opposé par principe à une telle réduction, « la question principale, dit-il, est de déterminer le périmètre du service public », et d’en laisser « la responsabilité aux élus locaux » dont « l’État doit faciliter la tâche ».
À cette fin, « clarifier la question des financements » doit être une « mesure prioritaire » du gouvernement, estime-t-il, en citant notamment la nécessité d’une meilleure répartition des grands impôts (TVA, revenu, CSG...) entre l’État et les grandes collectivités. « C’est la question de fond qui conditionne la stabilité des budgets locaux, l’autonomie et la gestion des collectivités locales ». (AFP)
« C’est, sinon une faute, au moins une erreur. Rattacher la fonction publique aux comptes publics, ça veut dire que l’on considère les 5,4 millions de fonctionnaires comme une dépense. Il faut corriger cela, ça peut être corrigé », a déclaré à l’AFP Philippe Laurent, maire de Sceaux et secrétaire général de l’AMF.
« Ça aurait été faire preuve d’un vrai réformisme que de la rattacher au ministère du Travail parce qu’on a, dans la fonction publique, de vrais sujets en matière de dialogue social, de management, d’organisation, qui sont au moins aussi importants que les questions du statut », a-t-il ajouté.
Philippe Laurent estime à cet égard que Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics qui pilotera les comptes publics (budget) et sociaux (comptes de la Sécurité sociale) ainsi que la fonction publique et la réforme de l’État, « ne pourra pas » être « l’interlocuteur politique » dont ont besoin les fonctionnaires, en raison de l’étendue de ses prérogatives.
« Cher Philippe Laurent, je suis toujours disponible pour la fonction publique. Rendez-vous au ministère en début de semaine ? », a répondu vendredi soir le ministre sur Twitter.
Pour le président du CSFPT, supprimer 120 000 postes de fonctionnaires dont 70 000 dans la fonction publique territoriale, comme le souhaite Emmanuel Macron, « n’est pas (non plus) la bonne démarche ». « C’est une contrainte qu’on fixe, ce n’est pas une démarche politique », dit-il.
S’il n’est pas opposé par principe à une telle réduction, « la question principale, dit-il, est de déterminer le périmètre du service public », et d’en laisser « la responsabilité aux élus locaux » dont « l’État doit faciliter la tâche ».
À cette fin, « clarifier la question des financements » doit être une « mesure prioritaire » du gouvernement, estime-t-il, en citant notamment la nécessité d’une meilleure répartition des grands impôts (TVA, revenu, CSG...) entre l’État et les grandes collectivités. « C’est la question de fond qui conditionne la stabilité des budgets locaux, l’autonomie et la gestion des collectivités locales ». (AFP)
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